Je te remercie pour ta visite et surtout pour ton commentaire qui présente un peu l'évolution de ce quartier de Toulouse

qui s'est effectivement transformé durant toutes ces années passées ...

Es-tu allé à l'école Léo Lagrange ou à celle d'André Daste ...

J'ai enseigné dans les 2, quelques années scolaires ...

J'ai également habité ce quartier un certain temps!

Cordiales amitiés & à +

Les photos sont réussies, mais ces bâtiments d'Empalot mériteraient d'être rénovés ... Amitiés et à bientôt.

Ce quartier de Toulouse est en grand changement depuis l'arrivée du Métro et de la médiathèque!
Mais ces bâtiments fort modernes ne font pas oublier la tristesse des H L M des années 60 ... Cordialement.

Bonjour;

J'ai habité Empalot de 1958 à 1974; j'avais 4 ans quand ns sommes arrivés; les chantiers n'étaient pas finis; c'était une cité propre, bien entretenue, avec pelouses, aires de jeux, avec un couple de gardiens par immeuble.

D'un côté, les familles de militaires de l'armée de l'air, qui habitaient les grands ensemble voisins des écoles Léo Lagrange; la Tour "de luxe" où vivaient les familles de commerçants, le médecin, le dentiste; les immeubles des familles d'ouvriers et de petits retraités, de petits fonctionnaires; la place du Supermarché et le commissariat.

Beaucoup de Pieds-noirs, chassés par les Algériens de l'Algérie algérienne, mais aussi des Espagnols.

Ma maman était une des femmes les plus coquettes de ce quartier comme elle, pimpant, écrasé de soleil l'été et balayé par le vent d'Autan en automne.

Sur les parkings: des Simca, des 404, des Floride, des camionettes... En face de chez moi, la décapotable 204 de la pharmacienne.Les voitures,on oubliait de les fermer à clé car on dormait tranquille. Tout le monde connaissait tout le monde: l'été, les pipelettes s'installaient sur leurs fauteuils pliants sous les platanes pendant que les enfants et les ados couraient dans tous les sens; certains, les aprés-midis les plus chauds, se branlaient dans les caves sur des photos piquées chez le marchand de journaux.

Des balcons et fenêtres, s'échappaient des rires et des engueulades, des odeurs de poivrons frits, des chansons de cloclo ou de Johnny, Sylvie, Adamo, Enrico, les Surfs... qui dansaient sur des Topaz et des SLC.

La piscine municipale pour les uns, la Garonne pour tous dans laquelle on sautait -pas moi, trop trouillard- du pont en fer; j'allais taquiner le goujon avec des copains...

Et puis, vers les années 70, les Maghrébins sont arrivés,en masse: les Céfrans sont partis; tout a changé, la Cité est devenu craignosss. Mauvaise ambiance...

Je suis monté à Paris.

Quand je revenais voir ma mère, an aprés an, Empalot se défigurait, comme le portrait de Dorian Gray... Les voisines, restées seules, que j'avais connu avant, ne sortaient plus; juste pour aller sur le marché ou au Casino.

La cité semblait abandonnée à un sort qu'elle n'avait pas choisi; aujourd'hui, on se croirait en Algérie algérienne.

Comme tant d'autres cités de France...

 

Louis

Bonjour;

J'ai été scolarisé à Léo lagrange, le groupe scolaire situé derrière le supermarché, de 58 à 65, puis à Berthelot.

A bientôt;

 

Louis